«Capri c’est fini», c’était un tube d’Hervé Vilard qui marche encore sur “Nostalgie” ou dans les dernières tournées “Salut les copains” organisées cet été et qui, semble-t-il, ont été un franc succès. Les choses et les gens vont ainsi à l’épreuve du temps. Ils naissent, se développent, atteignent une sorte d’apogée, puis déclinent pour s’éteindre doucement ne demeurant que dans la mémoire des anciens.

L’Académie MimoSifcom de Sol Béni n’a pas échappée à cette règle, sauf que pour elle, le temps n’y est pour rien.

Cette initiative imaginée, financée et animée par Jean Marc GUILLOU était faite pour durer très longtemps. Mais voilà, ceux que dans de nombreux articles précédents nous avions appelés les fossoyeurs du football, en ont décidé autrement.
Avides aux gains rapides et faciles, n’ayant même pas le bon sens de mesurer leur ignorance dans le football, Roger OUEGNIN et sa clique, en 2001, en dépossédant JMG et ses collaborateurs des fruits de leur travail, ont, pour cacher ce vol, tenté de s’attribuer cette initiative.
Personne n’a vraiment été dupe sauf les imbéciles et ceux qui pouvaient en tirer parti. Pourtant, ces fossoyeurs forts de leur ignorance, ont claironnés dans tous les médias en continuant l’activité de l’Académie après le départ de JMG et ses collaborateurs, pouvoir faire la preuve que c’était bien eux qui étaient les responsables de la merveilleuse réussite des académiciens d’Abidjan.

Dix ans après la cassure entre JMG et Roger OUEGNIN, qu’en est-il advenu de nos deux compères et de leur activité… Roger OUEGNIN a-t-il fait la preuve de ce qu’il affirmait ? JMG a-t-il disparu du paysage du football comme le lui avait prédit son adversaire ? Quel bilan et quel avenir apportent et présagent ces dix dernières années pour ces deux hommes dont le litige n’est pas encore totalement vidé?

L’Académie d’Abidjan en 2001 est devenu le centre de formation de l’ASEC. JMG parti, Roger OUEGNIN a pu continuer d’empocher à son bénéfice une grande partie des retours financiers du travail fait de 1994 à 2001. Il en récupère toujours, notamment grâce au mécanisme de solidarité, quitte pour cela à réaliser avec la complicité de certaines personnes de la FIF des faux documents. Ceci n’étant pas une accusation gratuite car nous sommes en possession de toutes les preuves. Grâce à ses énormes rentrées (on les évalue sur dix ans à environ 5 Millions d’euros) Roger OUEGNIN assoit sa réputation mais, malgré ces rentrées, au fil des ans, progressivement l’ASEC et le nouveau Centre de formation deviennent une charge qui commence à créer des dettes. L’ASEC n’intéresse plus grand monde, elle perd de son aura et son centre de formation est devenu le modèle de ce qu’il ne faut pas faire…
Pourtant, cette nouvelle structure de formation de l’ASEC avait recruté un «professionnel» de la formation travaillant en France, un dénommé THEO. Huit ans plus tard, le bilan fut très triste. THEO remercié et l’activité du “Grand Centre de Formation” de l’ASEC arrêtée. Puis, au sein de l’ASEC, on se souvint que Walter HAMMAN avait travaillé avec JMG, il en connaissait donc tous les secrets. OUÉGNIN relança avec Walter son centre plein d’un nouvel espoir. Ce fut un feu de paille, à peine au terme d’une année, le suisse fut lui aussi remercié et de nouveau le centre fermé.
Dans l’intervalle, le petit président de l’ASEC, avait tâté de la politique, car manifestement le football ne suffisait plus à le nourrir. Mais la politique c’est un peu une loterie, et Gbagbo son favori fut battu. OUEGNIN ne fut pas long à faire allégeance au nouvel homme fort, mais là aussi personne ne paru être dupe…

Bilan de ces 10 ans de Roger OUEGNIN : beaucoup d’argent détourné et perçu grâce au travail de l’équipe de JMG à l’Académie d’Abidjan, mais  un club en déliquescence, une formation sans résultat et maintenant arrêtée.
Avenir :  un avenir incertain pour son club comme pour lui . L’ASEC n’est plus le club des années 2000. Ce club ne peut plus le garder comme président. Ce dernier a manifestement comme objectif l’enrichissement personnel et, pour y arriver, il utilise le mensonge, la traîtrise et l’escroquerie comme moyens. Maintenant, c’est un homme qui ne fait plus illusion. Si une justice, dans les litiges qui opposent l’ASEC à JMG, lisait le droit, même en vendant Sol Béni, il n’y aurait pas assez d’argent pour réparer le préjudice de JMG.

Durant cette même période, pendant les cinq premières années de 2001 à 2006, JMG mène le projet de Beveren. Les débuts sont difficiles, les coups bas de OUEGNIN qui ne lui libère pas les joueurs et qui ponctionne toutes les entrées financières, menace de faire capoter le projet. JMG doit réaliser les actifs immobiliers qu’il possède pour tenir le coup. A force de travail et de compétence, grâce aussi aux jeunes de la promo 2 puis à quelques uns de la promo 1 de l’académie d’Abidjan (ceux-ci étant pris en otages par RO), JMG réussi le projet. Beveren au bord du dépôt de bilan en 2001, cinq ans plus tard a des finances saines, le club est en D1 et à même connu une participation en Coupe d’Europe UEFA.
Le «JointVenture» entre JMG et Beveren avait une durée de 5 ans. En 2006, les dirigeants belges demandent à JMG de continuer. JMG refuse car il n’a plus suffisamment de ressource joueurs. Seule l’Académie de Madagascar fonctionne et elle n’a pas assez de potentiel pour nourrir un bon effectif de D1 Belge. Les belges, comme ils en ont le droit au terme du «JointVenture», reprennent la direction du club. 
JMG doit relancer la création d’Académies. De 2005 à 2009, il crée 8 académies, tandis que les dirigeants belges oublient leurs obligations vis-à-vis de lui et tout comme OUEGNIN  lui font subir à nouveau un grave préjudice financier. 
Cela ne leur porte pas chance car Beveren est très vite rétrogradé, puis couvert de dettes malgré les détournements financiers sur tous les transferts d’académiciens, Beveren a recours à une fusion avec un autre club pour éviter une nouvelle relégation en D3…

Bilan des ces 10 ans pour JMG :
– Il sauve le club de Beveren ;
– promeut beaucoup d’Académiciens lors des cinq années de Beveren ;
– crée 8 académies pour se donner une ressource joueurs.

Avenir : la reprise d’un club en Europe est une nécessité, à la fois pour promouvoir les joueurs formés mais aussi pour une plus grande efficacité économique. En 2015 nous aurons formés presqu’une soixantaine de joueurs ayant le niveau de champion’s League !
Notre société a plusieurs demandes pour ouvrir d’autres académies. Mais nous restons prudents sur de nouvelles ouvertures et demandons des garanties suffisantes de bonne fin.
Il est probable que certaines académies existantes arrêtent notamment celles des pays au potentiel limité, elles seront remplacées par d’autres dans des pays plus forts. A terme, notre société envisage de financer elle-même les futures académies. Elle envisage aussi la prise de gestion de nombreux clubs et ceci dans pratiquement tous les continents.

Selon toute vraisemblance, les 10 prochaines années offriront une différence encore plus flagrante entre les deux protagonistes. Même d’ici 5 ans, la messe aura été dite entre eux. Pour OUEGNIN il y a de forte chance que cela soit un requiem alors que pour JMG retentiront les trompettes de Jéricho fêtant l’écroulement de toutes les murailles